2013 : 6 projets soutenus

Pr Jean-Hugues DALLE : Service d’Hémato-Immunologie, Hôpital Robert Debré, Paris.

FORUM 2012 ALL SCTped : « Allogreffe de cellules souches chez les enfants et les adolescents atteints de Leucémie Aiguë Lymphoblastique. Protocole Thérapeutique International. »

  • Objectif : Il s’agit d’un protocole thérapeutique international, qui fait suite à l’étude européenne multicentrique financée en 2009 par l’association Capucine, validé par le conseil scientifique de la SFCE (Société française des cancers de l’enfant). L’objectif est d’évaluer la possibilité de supprimer l’irradiation corporelle totale lors de la préparation à la greffe de moelle osseuse des enfants et des adolescents atteints de leucémie aigüe lymphoblastique (LAL). Ceci doit permettre de diminuer, voire d’éviter, d’éventuelles séquelles tardives (plus fréquentes et plus sévères que celles entraînées par les chimiothérapies).
  • Projet : Il est prévu d’inclure un millier de patients dans cette étude très ambitieuse, réunissant plus de 24 pays de par le monde (Europe, Canada, Australie) et coordonnée par le Pr Christina Peters (Vienne, Autriche). Toutes les garanties éthiques et scientifiques ont été prises de façon à assurer aux patients et à leur famille la meilleure prise en charge possible selon les connaissances médicales de 2013.

PRIX CAPUCINE :

Dr Marie-Thérèse RUBIO : Service d’Hématologie clinique et Thérapie cellulaire, Hôpital Saint Antoine, Paris.

« Reconstitution immunitaire et mécanismes d’immunomodulation du cyclophosphamide administré après la greffe dans les greffes haplo-identiques chez l’homme. »

  • Objectif : Minimiser les risques de rejet d’une greffe d’un donneur semi-compatible. Lors d’une allo-greffe, il est parfois impossible de trouver un donneur parfaitement compatible, on se tourne alors vers un donneur semi-compatible. Pour permettre ce type de greffe, il faut adapter le traitement préventif de la réaction du greffon contre l’hôte ou GvH. MOins le donneur est compatible, plus ce risque augmente.
  • Projet : Il est cependant possible de minimiser ce risque en administrant une chimiothérapie au cyclophosphamide au 3e ou 4e jour après la greffe. Depuis décembre 2012, un programme de recherche a permis d’étudier 32 allo-greffes qui ont suivi ce traitement. Ceci a permis de mieux comprendre les mécanismes par lesquels le cyclophosphamide permet de contrôler la GvH.
  • Avancées : On savait que l’activation des lymphocytes du donner responsables de la GvH peut être contrôlée par des cellules dites immunorégulatrices. En comparant la proportion de ces cellules chez un patient traité au cyclophosphamide, à un patient ayant une greffe compatible, il a été mis en avant que le cyclophosphamide permet de réguler les lymphocytes et les cellules immunorégulatrices, permettant de réguler la GvH.

Dr Françoise NOROL : Service de Biothérapies, Hôpital Pitié Salpétrière, Paris.

« Etude de l’intérêt des inhibiteurs de JAK pour contrôler l’activation des cellules immunologiquement compétentes de patients au cours de la GVH aigue. »

Pr David LAUNAY : Service de Médecine interne, Hôpital Huriez, CHRU Lille.

« Identification de cibles antigéniques spécifiques de la maladie du greffon contre l’hôte chronique sclérodermiforme par une approche immunoprotéomique bidimensionnelle en fluorescence. »

  • Objectif : La réaction du greffon contre l’hôte chronique (GvHc) est une des complications tardives les plus sévères de l’allogreffe. Parmi les acteurs impliqués dans la GvHc, le système immunitaire humoral, qui produit des anticorps joue un rôle important. L’objectif est de se focaliser sur les anticorps produits au cours de la GvHc et d’identifier la ou les antigéniques qu’ils reconnaissent.
  • Projet : Pour cela, une analyse des sérums de patients atteints de GvHc est comparée à des témoins sains mais aussi a des patients ayant des maladies inflammatoires, notamment la sclérodermie systémique qui a des points communs importants dans la GvHc.
  • Prochaines étapes : À termes cela permettra de mieux comprendre les mécanismes de la maladie et de développer des tests sanguins permettant d’anticiper la survenue d’une GvHc. Enfin caractériser les cibles peut offrire des perspectives thérapeutiques par exemple en utilisant des médicaments qui bloquent ces cibles.

Dr Christophe FERRAND – Service d’Hématologie, CHU Besançon/ Laboratoire de thérapeutique immuno-moléculaire, EFS Bourgogne Franche Comté, Besançon.

« Utilisation de lymphocytes T (LT) génétiquement modifiés, exprimant le gène inductible de la caspase 9 humaine (iCasp9) et le gène de sélection ΔCD19 dans le traitement de la réaction du greffon contre l’hôte (GvHD) lors de la greffe hématopoïétique allogénique. »