Suivre la Recherche

Soutenir la recherche : une priorité

La recherche scientifique et médicale dans le domaine des maladies graves du sang est d’une importance capitale puisque toutes les avancées thérapeutiques, et donc les chances de guérison des malades, en dépendent.
Dans un contexte marqué par la diminution des subventions de l’Etat, les chercheurs français soulignent le rôle déterminant pour la poursuite de leurs travaux du soutien financier des associations comme Capucine, la leucémie étant considérée comme une maladie orpheline.

Un processus de sélection rigoureux

L’association Capucine soutient la recherche médicale en finançant des projets sur les hémopathies, en particulier les leucémies, et prioritairement sur la greffe de moelle osseuse.

Pour cela l’association travaille en partenariat avec

Ces trois organismes de recherche lancent des appels à projets, disponibles sur leurs sites Internet.
Les dossiers déposés sont soumis pour expertise et sélection à leurs Conseils scientifiques respectifs.
L’association Capucine choisit parmi les projets retenus ceux qu’elle souhaite financer en fonction des objectifs qu’elle s’est fixés.

Les projets soutenus

Au cours des 20 dernières années, grâce à près de 1 700 000 € affectés à 86 projets de recherche, l’association Capucine est fière d’avoir apporté sa pierre aux 3 avancées majeures en matière de lutte contre la leucémie :

  • La greffe haplo-identique, le greffon provenant d’un donneur apparenté au premier degré (fratrie, parents et enfants). Elle s’applique pour des patients atteints de LAL ou de LAM et est rendue possible grâce à l’utilisation du cyclophosphamide (Endoxan). Cette molécule induit une immunosuppression suffisante pour permettre l’acceptation du greffon haplo-identique par le receveur.
  • L’émergence de nouveaux médicaments qui ciblent les anomalies moléculaires spécifiques des LAM (les anti Flt3) ou des LAL (les anti CD19 ou CD22).
  • L’immunothérapie qui consiste à prélever des lymphocytes du patient, à les modifier génétiquement pour en faire des cellules tueuses des cellules malades avant de les réinjecter au patient.

Trois nouvelles approches thérapeutiques qui peuvent être combinées selon les cas pour optimiser les chances de tout malade atteint de leucémie.

Dans le cadre de la Fondation Capucine abritée FRM :

- SAUTER, Projet non choisi

« PRMT2 : une cible thérapeutique dans les leucémies aigues myeloblastiques Lipides Nutrition Cancer » - thèse faculté de médecine de Dijon

  • Objectif : Les leucémies aiguës myéloblastiques (LAM) sont des affections malignes des cellules de la moelle osseuse qui servent à produire les cellules du sang. Les cellules devenues malignes ne maturent plus (on parle d’un arrêt de la différenciation) et prolifèrent dans la moelle osseuse, désorganisant la production des cellules sanguines. Dans un certain nombre de ces leucémies, une altération des gènes qui contrôlent la structure de la chromatine, c’est-à-dire l’organisation de l’ADN et des protéines qui lui sont associées dans le noyau des cellules, est observée. L’objet de l’étude se concentre sur un de ces gènes : KAT6A/MOZ. La protéine KAT6A/MOZ peut agir de concert avec PRMT2, qui fait partie d’une famille de protéines appelées PRMT. Ce projet de thèse doit permettre d’identifier la fonction de PRMT2 dans les leucémies aiguës myéloblastiques et dans la production de cellules sanguines, grâce à des techniques induisant la suppression de l’expression et/ou de l’activité de la protéine d’intérêt.
  • Projet : Le projet de thèse aura pour objectif de rechercher le ou les mécanismes d’action de PRMT2 à travers :
    • d’une part, des modèles de souris qui n’expriment pas PRMT2 et qui développent une leucémie
    • d’autre part, des cellules provenant de patients atteints de LAM. 
    • Afin d’étayer ce travail de recherche par des avancées thérapeutiques, de nouvelles molécules ciblées contre PRMT2 sont également développées par des collaborateurs de l’équipe d’accueil (IGBMC, Illkirch).

Ces molécules seront testées sur des cellules en culture, dans des souris et enfin sur des cellules de patients atteints de LAM. 

D’après des données préliminaires obtenues par d’autres équipes de recherche, cibler d’autres protéines de la même famille que PRMT2 aurait pour conséquence un ralentissement du développement de la leucémie aiguë myéloblastique.

PRIX CAPUCINE :

- 1. Dr Aline SCHMIDT

« Expression et rôle de l’interleukine 26 dans la physiopathologie de la maladie du greffon contre l’hôte en post-allogreffe de cellules souches hématopoïétiques »

Texte grand public en attente de modifications

  • Objectif : L’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) permet de traiter certains cancers du sang. Son action est basée sur la reconnaissance puis l’élimination des cellules cancéreuses du patient, receveur de la greffe, par les cellules immunitaires du donneur. Cependant, les cellules immunitaires du donneur peuvent reconnaître les tissus sains du receveur comme étranger et les détruire. Cette complication appelée maladie du greffon contre l’hôte (GVHD) peut être responsable des conséquences et séquelles graves. Son mécanisme n’est pas encore totalement compris. La maladie du greffon possède des caractéristiques proches des maladies inflammatoires chroniques.
  • Projet : L’IL-26 est une molécule fortement exprimée chez les patients présentant des pathologies inflammatoires chroniques. Notre projet consiste à étudier l’IL-26 se lie avec l’ADN et forment des complexes qui vont stimuler certaines cellules de notre immunité. Cette stimulation entraîne la production de nombreuses molécules de l’inflammation.
  • Avancées : Dans des résultats préliminaires, nous avons montré une surexpression d’IL-26 dans les sérums des patients présentant une maladie du greffon par rapport à des sujets sains. Il semble également exister une augmentation de l’expression d’IL-26 au niveau cutané chez les patients présentant une maladie du greffon avec manifestations cutanées. Notre hypothèse est, que chez les patients ayant reçu une allogreffe de CSH présentant une maladie du greffon, l’IL-26 est surexprimée et intervient dans son processus.
  • Prochaines étapes : Si cette hypothèse est vérifiée, cela ouvrirait un nouveau champ d’exploration dans la compréhension de cette pathologie et de nouvelles cibles thérapeutiques.

- 2. Équipes du Pr Marie-Thérèse Rubio - CNRS UMR 7365 à Nancy et du Dr Christophe Ferrand – EFS Bourgogne Franche Comté
« Développement de CAR iNKT anti-IL1RAP pour le traitement des leucémies aiguës myéloblastiques »

  • Objectif : La leucémie aiguë myéloblastique (LAM) est un cancer du sang difficile à guérir. Le traitement le plus efficace reste la greffe de moelle osseuse allogénique (avec un donneur sain, familial ou non, suffisamment compatible sur le plan immunitaire avec le patient). La greffe peut permettre de guérir de la maladie car les cellules immunitaires du donneur (les lymphocytes T) vont pouvoir reconnaître comme anormal et détruire en conséquence les cellules leucémiques du patient. Malheureusement, la greffe de moelle osseuse est une procédure thérapeutique complexe et à risque de complications, liées en grande partie à une attaque par les cellules du donneur de cellules saines du receveur. Ces complications peuvent mettre en jeu le pronostic vital du patient. De plus, on observe qu’environ un tiers des patients vont rechuter de leur maladie après la greffe du fait d’une efficacité insuffisante des lymphocytes T du donneur à reconnaître et détruire les cellules leucémiques. Il est donc nécessaire de développer de nouvelles approches thérapeutiques dans cette maladie. Les « CAR-T cells » sont des lymphocytes T génétiquement modifiés en laboratoire pour exprimer des molécules qui vont permettre de reconnaître spécifiquement des cellules leucémiques et les détruire sans attaquer les cellules saines du patient. Cette nouvelle approche d’immunothérapie cellulaire anti-cancéreuse a fait la preuve de son efficacité dans les leucémies aiguës lymphoblastiques (autre forme de leucémie aiguë, plus rare chez l’adulte) et certains lymphomes. Il semble donc important de développer des approches innovantes de thérapie cellulaires afin de permettre de mieux cibler les cellules leucémiques dans les LAM d’une part, et d’autre part favoriser une réponse immunitaire plus globale pour attaquer les cellules leucémiques de diverses manières et éviter les mécanismes d’échappement et résistance au traitement.
  • Projet : Les lymphocytes NKT invariants sont un sous type de lymphocytes ayant de plus importantes propriétés anti- tumorales que les lymphocytes T conventionnels et sont capables de stimuler d’autres cellules de l’immunité pour combattre les tumeurs. Notre laboratoire a une expertise dans la production au laboratoire de ces cellules et propose de développer une approche de CAR-iNKT pour augmenter l’efficacité de cette approche dans le traitement des LAM. La cible du CAR utilisée est la molécule IL1-Rap qui est surexprimée dans les cellules leucémiques de manière plus importante que dans les cellules de la moelle non leucémiques. Les lymphocytes iNKT génétiquement modifiés pour cibler IL1-Rap pourraient par conséquent améliorer l’efficacité et la spécificité de cette immunothérapie dans les LAM. L’objectif de notre projet de recherche est donc de développer une approche permettant de produire de grandes quantités de CAR-iNKT anti-IL1Rap et de comparer leur efficacité à celles de CAR-T conventionnels avec le même CAR dans des expériences de destruction des cellules leucémiques au laboratoire.

Si notre hypothèse s’avère exacte, ce travail permettrait d’envisager une nouvelle approche d’immunothérapie cellulaire pour les traitement des LAM chez l’homme, à la fois plus efficace que les CAR-T et moins toxique que la greffe de moelle osseuse.

Dans le cadre de la SFCE :

  • 10 000€ pour le projet : en attente à la fois du libellé et du résumé grand public corrigé
  • 25 000€ (en attente d’affectation)
  • Dr Stéphane DUCASSOU, CHU Bordeaux

« Impact du traitement par Ribociclib seul ou en association avec l’inhibition mTOR dans les LAL T de l’enfant pédiatrique : corrélations clinico biologiques »

PRIX CAPUCINE :

  • Pr Myriam LABALETTE, CHRU de Lille

« Analyse du répertoire TRB des lymphocytes T circulants et tissulaires par séquençage haut débit au diagnostic d’une GVH chronique »

  • Dr Raynier DEVILLIER, Institut Paoli-Calmette à Marseille

« Analyse haut débit du phénotype par cytométrie de masse des sous-populations immunes contenues dans un greffon de cellules souches hématopoïétiques : corrélation avec le devenir des patients atteints de leucémie aiguë myéloïde recevant une greffe haploidentique »

- Pr Isabelle PELLIER CHU d’Angers et Dr Yves Delneste, Inserm U892 d’Angers

"Identification de nouveaux facteurs immunologiques spécifiques de la rechute de LAL B chez l’enfant"

PRIX CAPUCINE :

- Dr Ambroise MARÇAIS, Hôpital Necker à Paris

« Intérêt de l’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques précoce pour le traitement des lymphomes/leucémie T liées au virus HTLV-1 et de l’étude de l’intégration virale par séquençage à haut débit ».

- Pr Sébastien MAURY / Dr Asma BERDI FELCHIOU, Groupe Hospitalier Mondor, Créteil

« Analyse de la déplétion en lymphocytes T régulateurs induite par une immunothérapie allogénique des hémopathies malignes : une étude ancillaire de l’essai multicentrique randomisé en double aveugle DLI-Boost »

- Kuiying MA, doctorante dans l’équipe « Lymphohématopoïèse Humaine » dirigée par le Pr Marina CAVAZZANA, Institut Imagine - Paris

« Éviter les déficits immunitaires après une greffe de moelle osseuse »

  • Objectif : réduire le déficit immunitaire post greffe. En effet, lors d’une greffe de moelle osseuse, pour réduire les réactions de rejet, on oblige le patient à prendre des traitements lourds d’immunodépresseurs. Ceux-ci le rendent très sensible aux infections et aux rechutes.
  • Projet : Kuiying Ma et son équipe ont mis au point un traitement complémentaire à la greffe de moelle osseuse qui consiste à cultiver des cellules de moelle osseuse du donneur pendant une semaine pour les amener à se différencier en cellules immunitaires et les réinjecter ensuite au patient.
  • Avancées : Kuiying Ma a trouvé un réactif qui permet d’augmenter d’un facteur 40 le nombre de cellules produites et a identifié le mécanisme qui booste la multiplication des cellules immunitaires. Ainsi, en 2018 un brevet a été déposé et un essai clinique a débuté chez les patients atteints de bêta-thalassémie. Les résultats intermédiaires sont positifs et les malades ont pu arrêter le recours aux transfusions sanguines mensuelles.
  • Les prochaines étapes : Une nouvelle demande d’essai clinique a été déposée par les chercheurs auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en novembre 2019. Une fois validé par l’ANSM, cet essai clinique pourra être déployé à horizon 2020 sur des patients adultes atteints de leucémies aiguës myéloblastiques.

- Pr Eric DELABESSE, CHU de Toulouse

« Mécanisme de transformations chez les patients porteurs de mutations germinales de GATA2 »

  • Objectif : Etude d’une mutation pour améliorer les traitements contre les leucémies. Les cellules de la moelle osseuse donnent naissance à toutes les cellules sanguines (plaquettes, globules blancs et globules rouges). Des mutations peuvent déréguler les contrôles et mener à des cancers de la moelle osseuse (les syndromes myélodysplasiques (MDS) ou les leucémies aiguës myéloïdes (LAM)). Chez des patients d’une même famille tous atteints soit de LAM soit de MDS nous avons identifié une mutation d’un gène central de la différenciation des cellules du sang, GATA2. Une meilleure compréhension de ses conséquences permettrait des options thérapeutiques plus ciblées et donc moins toxiques.
  • Projet : Dans ces cas étudiés, les mutations de GATA2 sont retrouvées au sein d’une même famille (mutation germinale) et sont un événement de prédisposition qui augmente la probabilité de développer une leucémie. Nous avons créé un modèle de souris qui reprend la mutation de GATA2 identifiée et qui cherche à reproduire la maladie.
  • Avancées : L’étude cherche à mieux comprendre les mécanismes de la transformation leucémique, et à repérer les mutations secondaires qui vont déclencher le cancer.
  • Les prochaines étapes : L’étape suivante consistera à rechercher comment bloquer ce processus et envisager un traitement ciblé et peu toxique. L’objectif est d’éviter ainsi le traitement des LAM par une chimiothérapie intensive accompagnée d’effets secondaires inévitables et d’un risque de rechute.

PRIX CAPUCINE :

- E. FORCADE, CHU Bordeaux

« Etude de l’IRM pulmonaire dans le diagnostic du syndrome de bronchiolite oblitérante après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques »

- Pr Jean-Hugues DALLE, Hôpital Robert Debré - Université Paris 7 Denis Diderot / Pr Gérard MICHEL, Hôpital de la Timone à Marseille

« Incidence et description de la GVH chronique dans la population d’enfants et adolescents greffés inclus dans la cohorte ‘ LEA : Leucémies de l’Enfant et de l’Adolescent ’ ».

- Dr Laurent NAWROCKI et son équipe, Hôpital de Lille

« Impact des facteurs bucco-dentaires pré-existant à l’allo-greffe dans la maladie du greffon contre l’hôte chronique (C-GvHD) endobuccale ».

  • Objectif : réduire les risques d’infection bucco-dentaire des patients. Lors d’une greffe de moelle osseuse, pour réduire les réactions de rejet, le patient prend suit un lourd traitement d’immunodépresseurs. Il devient très sensible aux infections, notamment dentaires. Ceci peut compliquer ou retarder la greffe et diminue aussi la qualité de vie du patient greffé. De plus, des complications secondaires au niveau des muqueuses de la bouche apparaissent très fréquemment environ 3 mois après la greffe et de façon chronique.
  • Projet :
    • Uniformiser la prise en charge dentaire de tous les patients bénéficiant d’une greffe de cellules sanguines en vue d’éviter les infections d’origine dentaire et surtout identifier les facteurs dentaires à hauts risques de complications.
    • Répertorier les éléments cliniques bucco-dentaires préexistants à la greffe et persistants après la prise en charge dentaire initiale et étudier leurs éventuels impacts sur les manifestations chroniques inflammatoires des muqueuses buccales après la greffe.
  • Avancées : Depuis le démarrage de l’étude environ 80 patients ont bénéficié, avant greffe, d’un bilan dentaire spécifique suivi de soins dentaires le cas échéant et de conseils d’hygiène orale adaptés et ont été inclus dans le protocole de l’étude. Et déjà plus de 20 patients ont commencé à être revus régulièrement 3 mois après leur greffe pour le suivi des manifestations muqueuses buccales chroniques et l’étude d’impact des facteurs observés.
  • Les prochaines étapes : A l’issue de l’étude sur 2 ans et demi une publication scientifique devrait pouvoir permettre de proposer les voies d’amélioration de prise en charge bucco-dentaire pour les patients greffés.

Projets financés par l’intermédiaire de la Fondation pour la recherche médicale

- Dr Saba AZARNOUSH, équipe « Immunité innée chez l’enfant », Laboratoire d’immunologie, hôpital Robert Debré, Paris.

« Reconstitution des cellules MAIT (Mucosal-Associated Invariant T) après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques chez l’enfant ».

Le projet a été sélectionné dans le cadre du programme « Espoirs de la Recherche 2014 ».

- Pr Françoise PORTEU : équipe « De la cellule souche hématopoïétique au monocyte", Unité Hématopoïèse normale et pathologique, Institut Gustave Roussy, Villejuif.

« Mécanismes gouvernant le devenir et l’intégrité génomique des cellules souches hématopoïétiques en situations d’homéostasie et inflammatoires ».
Le projet a été sélectionné dans le cadre du programme "Equipe labellisée FRM 2015 ».

- Pr Thomas MERCHER, équipe « Génétique et modélisation des leucémies de l’enfant, Unité Hématopoïèse normale et pathologique, Institut Gustave Roussy, Villejuif.

« Modélisation des oncogènes de fusion et identification des mécanismes contrôlant leur activité par ciblage spécifique du génome ».
Le projet a été sélectionné dans le cadre du programme d’aide aux projets innovants et permettra le financement d’un ingénieur.

Prix Capucine

- Pr Stéphanie NGUYEN, Service d’Hématologie clinique, hôpital la Pitié Salpétrière, Paris.

« Etude de la reconstitution immunitaire NK après greffe de CSH haploidentique et 9/10 avec Endoxan à fortes doses post-greffe : Etude ancillaire du protocole national SFGM-TC ALTER-GREF ».

- Dr Maud D’AVENI, Service d’Hématologie adulte, hôpital de Brabois, Vandoeuvre - les - Nancy.

« Mise au point d’une technique d’expansion de grade clinique d’une population régulatrice de la maladie du greffon contre l’hôte (GVH) : les CD34+ monocytes, à partir des greffons de cellules souches hémapoïétiques mobilisés par du G-CSF de donneurs volontaires sains ».

- Pr Myriam Labalette, Pôle de Biologie-Pathologie- Génétique, Institut d’Immunologie, Lille.

« Développement et standardisation d’une procédure de déplétion de greffons allogéniques en lymphocytes T CD4+ CCR7+ naïfs et mémoires centraux dans le but de réduire la réponse alloréactive après greffe ».

- Dr Isabelle PELLIER : Centre de Recherche en Cancérologie, Nantes-Angers.

« Identification de nouveaux facteurs immune spécifique de la rechute concernant la LAL B de l’enfant »

  • Objectif : Identification de nouveaux facteurs immunologiques spécifique de la rechute concernant la LAL B de l’enfant. Cette maladie résulte de la prolifération incontrôlée de précurseurs de cellules “lymphoïdes” à un stade immature dans la moelle osseuse. Différents facteurs entrent en compte : anomalies génétiques, facteurs immunologiques, mais aussi le défaut d’élimination des cellules tumorales par le système de défense de l’organisme. Ces cellules dites immunosuppressives sont associées aux cancers. Ce sont celles-ci qui sont l’objet de l’étude du Pr Pellier.
  • Projet : Le projet a pour but d’évaluer le rôle de ces cellules dans la rechute de LAL-B en identifiant leur proportion dans le sang chez des enfants en première rechute. Ainsi les cellules de 40 enfants en rechute seront comparées à celles de 80 enfants en 1ere rémission complète d’une LAL-B.
  • Prochaines étapes : Ces nouveaux marqueurs immunologiques pourraient permettre d’identifier les enfants à risque de rechute et d’intensifier leur traitement précocement.

- Pr Vahid ASNAFI : Laboratoire d’Hématologie, Hôpital Necker – Enfants malades, Paris.

« Fonction oncogénique et voie de signalisation des T-ALL cortical. »

PRIX CAPUCINE :

- Pr Anne BERGERON : Service de Pneumologie, Hôpital Saint Louis, Paris.

« Evaluation de l’efficacité de l’azithromycine dans la prévention du syndrome de bronchiolite oblitérante au décours de l’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques. »

- Dr Valérie DUBOIS : Laboratoire HLA, EFS Rhône- Alpes, Lyon.

« Impact de la compatibilité HLA-DPB1 et DRB3/4/5 sur le devenir des patients recevant une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques à partir d’un donneur non apparenté 9/10 ou 10/10. »

- Pr Evelyne JACQZ-AIGRAIN : Service de Pharmacologie Pédiatrique et Pharmacogénétique, Hôpital Robert Debré, Paris.

« Etude pharmacogénétique de la survenue des maladies veino-occlusives hépatiques lors du traitement par greffe de moelle osseuse des cancers de l’enfant. »

- Pr Dominique FARGE : Service de Médecine interne et Pathologie vasculaire, Hôpital Saint Louis, Paris.

« Traitement des Sclérodermies Systémiques sévères réfractaires par injection de cellules souches mésenchymateuses allogéniques. »

- Pr Jean-Hugues DALLE : Service d’Hémato-Immunologie, Hôpital Robert Debré, Paris.

FORUM 2012 ALL SCTped : « Allogreffe de cellules souches chez les enfants et les adolescents atteints de Leucémie Aiguë Lymphoblastique. Protocole Thérapeutique International. »

  • Objectif : Il s’agit d’un protocole thérapeutique international, qui fait suite à l’étude européenne multicentrique financée en 2009 par l’association Capucine, validé par le conseil scientifique de la SFCE (Société française des cancers de l’enfant). L’objectif est d’évaluer la possibilité de supprimer l’irradiation corporelle totale lors de la préparation à la greffe de moelle osseuse des enfants et des adolescents atteints de leucémie aigüe lymphoblastique (LAL). Ceci doit permettre de diminuer, voire d’éviter, d’éventuelles séquelles tardives (plus fréquentes et plus sévères que celles entraînées par les chimiothérapies).
  • Projet : Il est prévu d’inclure un millier de patients dans cette étude très ambitieuse, réunissant plus de 24 pays de par le monde (Europe, Canada, Australie) et coordonnée par le Pr Christina Peters (Vienne, Autriche). Toutes les garanties éthiques et scientifiques ont été prises de façon à assurer aux patients et à leur famille la meilleure prise en charge possible selon les connaissances médicales de 2013.

PRIX CAPUCINE :

- Dr Marie-Thérèse RUBIO : Service d’Hématologie clinique et Thérapie cellulaire, Hôpital Saint Antoine, Paris.

« Reconstitution immunitaire et mécanismes d’immunomodulation du cyclophosphamide administré après la greffe dans les greffes haplo-identiques chez l’homme. »

  • Objectif : Minimiser les risques de rejet d’une greffe d’un donneur semi-compatible. Lors d’une allo-greffe, il est parfois impossible de trouver un donneur parfaitement compatible, on se tourne alors vers un donneur semi-compatible. Pour permettre ce type de greffe, il faut adapter le traitement préventif de la réaction du greffon contre l’hôte ou GvH. MOins le donneur est compatible, plus ce risque augmente.
  • Projet : Il est cependant possible de minimiser ce risque en administrant une chimiothérapie au cyclophosphamide au 3e ou 4e jour après la greffe. Depuis décembre 2012, un programme de recherche a permis d’étudier 32 allo-greffes qui ont suivi ce traitement. Ceci a permis de mieux comprendre les mécanismes par lesquels le cyclophosphamide permet de contrôler la GvH.
  • Avancées : On savait que l’activation des lymphocytes du donner responsables de la GvH peut être contrôlée par des cellules dites immunorégulatrices. En comparant la proportion de ces cellules chez un patient traité au cyclophosphamide, à un patient ayant une greffe compatible, il a été mis en avant que le cyclophosphamide permet de réguler les lymphocytes et les cellules immunorégulatrices, permettant de réguler la GvH.

- Dr Françoise NOROL : Service de Biothérapies, Hôpital Pitié Salpétrière, Paris.

« Etude de l’intérêt des inhibiteurs de JAK pour contrôler l’activation des cellules immunologiquement compétentes de patients au cours de la GVH aigue. »

- Pr David LAUNAY : Service de Médecine interne, Hôpital Huriez, CHRU Lille.

« Identification de cibles antigéniques spécifiques de la maladie du greffon contre l’hôte chronique sclérodermiforme par une approche immunoprotéomique bidimensionnelle en fluorescence. »

  • Objectif : La réaction du greffon contre l’hôte chronique (GvHc) est une des complications tardives les plus sévères de l’allogreffe. Parmi les acteurs impliqués dans la GvHc, le système immunitaire humoral, qui produit des anticorps joue un rôle important. L’objectif est de se focaliser sur les anticorps produits au cours de la GvHc et d’identifier la ou les antigéniques qu’ils reconnaissent.
  • Projet : Pour cela, une analyse des sérums de patients atteints de GvHc est comparée à des témoins sains mais aussi a des patients ayant des maladies inflammatoires, notamment la sclérodermie systémique qui a des points communs importants dans la GvHc.
  • Prochaines étapes : À termes cela permettra de mieux comprendre les mécanismes de la maladie et de développer des tests sanguins permettant d’anticiper la survenue d’une GvHc. Enfin caractériser les cibles peut offrire des perspectives thérapeutiques par exemple en utilisant des médicaments qui bloquent ces cibles.

- Dr Christophe FERRAND - Service d’Hématologie, CHU Besançon/ Laboratoire de thérapeutique immuno-moléculaire, EFS Bourgogne Franche Comté, Besançon.

« Utilisation de lymphocytes T (LT) génétiquement modifiés, exprimant le gène inductible de la caspase 9 humaine (iCasp9) et le gène de sélection ΔCD19 dans le traitement de la réaction du greffon contre l’hôte (GvHD) lors de la greffe hématopoïétique allogénique. »

- Professeur Ibrahim YAKOUB-AGHA : Service des Maladies du sang, CHRU de Lille.

« Déplétion sélective partielle des greffons en lymphocytes T CD4+CCR7+ dans l’allogreffe de cellules souches hématopoïetiques pour une leucémie aïgue. »

  • Objectif : Limiter la survenue de la réaction du greffon contre l’hôte.
  • Projet : Les lymphocytes sont des cellules immunitaires très hétérogènes et composées de plusieurs sous populations. Nos premiers travaux, à Lille, publiés en 2006 ont montré que les receveurs ayant reçu un pourcentage élevé d’une sous population lymphocytaire particulière (lymphocytes T CD4+/CCR7+) développent plus souvent une GVH aiguë. A partir de ces données, notre but était de pouvoir réaliser des allogreffes en injectant des greffons appauvris en cette sous population de lymphocytes T CD4+/CCR7+ pour limiter la survenue de la GVH2. L’appauvrissement des greffons en cette population lymphocytaire est une manipulation réalisable et faisable sur le plan technique. Avant de proposer ce protocole thérapeutique aux patients, il nous a été indispensable d’évaluer au laboratoire l’absence d’effets secondaires liés à la manipulation du greffon et notamment de vérifier que les lymphocytes restant dans le greffon continuent à faire leur travail chez le receveur pour le défendre contre les infections et maintenir sa leucémie en rémission.
  • Avancée : Trois articles ont été soumis à des journaux internationaux et reconnus par la communauté scientifique.
  • Prochaines étapes : Nous continuons nos recherches dont le but est de pouvoir à terme guérir les malades par l’allogreffe tout en limitant au maximum les effets secondaires

- Pr Hugues de THE : Unité de Pathologie moléculaire et Virologie, Institut Universitaire d’Hématologie, Hôpital saint Louis, Paris.

« Mutations du gène TP53 et résistance au traitement dans les syndromes myélodysplasiques (SMD). »

  • Objectif : Impact de la mutation d’un gène suppresseur de tumeur sur la réponse aux traitements des différents types de syndromes myéloprolifératifs (SMD). Les syndromes myélodysplasiques (SMD) sont des affections de la moelle osseuse aboutissant à un déficit en globules rouges, globules blancs et plaquettes, exposant ainsi les patients à des infections récurrentes et à la nécessité de transfusions régulières en globules rouges et en plaquettes. Parmi les SMD, 30 % se transforment en leucémie aigüe. L’étude cherche à voir l’impact de la mutation du gène TP53 responsable de la production de protéine p53, sur son rôle de chef d’orchestre de nombreux autres gènes et sa réponse aux traitements.
  • Projet : L’analyse a consisté à analyser une cohorte de patients atteints de SMD et de relever la mutation du gène TP53. Puis, d’explorer l’impact de ces altérations de TP53 sur la réponse aux traitements. Ceci a permis d’identifier les mutations du gène TP53 à l’origine de la non fonctionnalité de cette protéine, sur des échantillons biologiques issus de patients atteints de SMD. Enfin, un recueil des données cliniques des patients et leur corrélation à la réponse aux différents traitements a été réalisé.
  • Avancées : Ces travaux nous ont, d’ores et déjà, permis de montrer que les altérations du gène TP53 ne modifient pas la réponse à l’azacitidine dans les SMD de haut risque. En revanche, nous avons confirmé que la présence de ces mutations était associée à un plus mauvais pronostic avec une survie moins longue des patients. Un article reportant ces résultats est actuellement en cours de publication.

- Pr Jean SOULIER : Unité de Pathologie moléculaire et Virologie, Institut Universitaire d’Hématologie, Hôpital saint Louis, Paris.

« Profilage génomique et fonctionnel de la progression tumorale dans les leucémies aïgues lymphoblastiques T. »

- Dr Simone BOEHRER : Service d’Hématologie clinique, Hôpital Avicenne, CHU Paris Seine-Saint-Denis.

« Evaluation préclinique de l’association d’erlotinib avec la chimiothérapie dans les syndromes myélodysplasiques et leucémies aigues myéloïdes. »

- Dr Véronique MAGUER-SATTA : Centre de Recherche en Cancérologie, Lyon.

« Mécanisme de résistance des cellules souches leucémiques dans la leucémie myéloïde chronique. »

- Pr Sophie CAILLAT-ZUCMAN : Laboratoire d’Immunologie, Hôpital Robert Debré, Paris.

« Etude de la reconstitution des cellules MAIT ( MUCOSAL-Associated T cells) après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques. »

- Pr Vahid ASNAFI : Laboratoire d’Hématologie, Hôpital Necker – Enfants malades, Paris.
« Indentification de cibles moléculaires de l’oncogène TLX3 dans les hémopathies T immatures. »

- Dr Jonathan CLARHAUT : Institut de Physiologie et Biologie Cellulaire, Poitiers.

« Etude de la vectorisation de la doxorubicine pour le traitement des LAM. »

- Dr Ivan SLOMA : Hématologie Moléculaire et Cellulaire, Paris Sud.

« Caractérisation des anomalies génétiques et des mécanismes cellulaires impliqués dans le développement d’une leucémie aiguë à travers la progression de la leucémie myéloïde chronique chez l’homme. »

- Dr Fawzia LOUACHE : Microenvironnement et auto-renouvellement des cellules souches normales et leucémiques, Institut Gustave Roussy, Villejuif.

« Etude des mécanismes impliqués dans l’action du couple CXCR4/SDF-1 dans les cellules leu-cémiques de patients atteints de leucémie aigue myéloïde. »

- Pr Agnès BUZYN / Dr Boris CALMELS : Société Française de Greffe de Moelle et de Thérapie Cellulaire.

Constitution d’un Centre de Ressources Biologiques National destiné à la recherche de facteurs prédictifs de la GVHD.

- Dr Marie ROBIN : Service d’Hématologie Trèfle 3, Hôpital Saint- Louis, Paris.

« Etude observationnelle des patients avec réaction du greffon contre l’hôte aigüe. »

- Pr Christine CHOMIENNE : Service de Biologie cellulaire, Hôpital Saint-Louis, Paris.

« Développement d’une thérapie CD44-Ciblée des leucémies aiguës “ caractérisation d’un epitope anti-tumoral de la molécule CD44 ”. »

- Dr Vincent VIEILLARD : Laboratoire d’Immunologie tissulaire et cellulaire, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris.

« Etude de la reconstitution des cellules Natural Killer (NK) après greffe de CSH autologue et de leur éventuelle réactivité anti-tumorale en contexte d’identité HLA entre NK et cible. »